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Présidentielle française - Cheminade 2017
Que justice soit rendue aux victimes du 11 septembre 2001

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Déclaration de Jacques Cheminade

Paris, le 28 septembre 2016.

Aujourd’hui, la justice a emporté une première victoire aux États-Unis. Nous pouvons tous en être extrêmement heureux. C’est un combat que nous avons mené depuis longtemps avec nos amis du Comité d’Action politique de LaRouche (Larouche PAC) de l’autre côté de l’Atlantique. Ce soir, le terrorisme et l’Arabie Saoudite, qui a en été l’un de ses principaux pourvoyeurs, avec ses alliés aux États-Unis, en Grande Bretagne, et même chez nous, a subi une lourde défaite.

Dans une atmosphère extrêmement chargée, le Sénat des États-Unis et la Chambre des représentants, viennent tous deux de rejeter le veto qu’avait opposé le président Obama à leur adoption de la loi sur la « Justice contre les promoteurs du terrorisme d’État (JASTA) ». Au Sénat, 97 sénateurs ont voté contre le veto, 1 en faveur ; à la Chambre, ils ont été 348 contre le veto et seulement 77 pour.

C’est un véritable tremblement de terre à Washington. Car cette loi, désormais adoptée, permettra aux familles des victimes des attentats du 11 septembre 2001 de traduire en justice les États étrangers soupçonnés d’avoir aidé les preneurs d’otages de ces attentats et notamment l’Arabie Saoudite, qui fait figure de principale accusée.

C’est la première fois, au cours de sa présidence, que les deux Chambres passent outre à un veto du président Obama et forcent, par un vote à une majorité supérieure aux deux tiers, l’adoption d’une loi. La Loi JASTA est le fruit du combat mené depuis plus de 15 ans par les familles des victimes du 11 septembre et par l’ancien Sénateur Bob Graham, qui a co-présidé la Commission conjointe d’enquête sur les attentats, et dont le rapport publié en 2002 avait consacré 28 pages à une enquête du terrain pointant du doigt le rôle de l’Arabie Saoudite et de ses représentants officiels à Washington. Le Prince Bandar, alors Ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington, se trouve directement mis en cause. J’ajoute qu’il a été l’un des principaux collaborateurs de nos gouvernements pour l’obtention de contrats d’armement avec son pays.

L’adoption de la loi JASTA permettra d’aller jusqu’au bout de ces enquêtes et de remettre en cause la relation « privilégiée » entre l’Arabie Saoudite, les États-Unis et la Grande-Bretagne, pour qui le djihadisme – Al Qaeda, Daesh et leurs diverses émanations – est devenu une arme pour « changer des régimes » qui leur sont hostiles dans le monde.

Cette décision du Congrès américain devrait, de notre côté, nous conduire à mettre fin au « partenariat privilégié » que nous avons signé avec l’Arabie Saoudite. La Légion d’honneur récemment remise à l’un de ses princes devrait être le point final de nos errements. Car si nous ne nous ressaisissons pas, nous serons les laissés-pour-compte du changement de paradigme qui a lieu dans le monde.